Algues bleu-vert et espèces aquatique envahissantes

LE MYRIOPHYLLE À ÉPI

Le myriophylle à épi, une plantes exotiques envahissantes, a été répertorié dans 3 lacs de notre région :

  • le lac Mégantic
  • le lac Aylmer
  • le grand lac Saint-François

Si le myriophylle à épi s’installe dans notre lac, il a les propriétés pour envahir la totalité du lac, ce qui aurait des répercutions majeurs sur les activités nautiques et l’économie global de la municipalité.

La municipalité de Lac-Drolet demande donc à tous les utilisateurs d’embarcation, particulièrement si l’embarcation provient d’un lac contaminé, de procéder au lavage de leurs embarcations loin du lac en suivants le protocole suivant :

  1. Inspection visuelle : consiste à faire le tour des équipements reliés à l’embarcation soit la coque du bateau, sa remorque, les équipements de pêche (filet et leurre), le moteur ainsi que tout autre équipement qui entrera en contact avec l’eau. Lors de l’inspection, on recherchera la présence d’organisme animal ou végétal afin de les retirer et d’en disposer dans une poubelle ;
  2. Vidange des réservoirs : consiste à vider et laver tout type de contenant d’eau (ballastes, réservoirs d’eau, viviers, contenant à appâts, turbine d’une motomarine, etc.) ;
  3. Lavage à haute pression : consiste à laver l’embarcation et ses équipements à l’aide d’un jeu d’eau à haute pression dans le but de déloger les organismes dans les racoins difficiles à atteindre comme les roues, l’essieu et le cadre de la remorque.

Pour de plus emble information sur l’identification du myriophylle à épis et les bonnes pratiques à adopter pour éviter sa propagation nous vous invitons à consulter les documents suivants :

Le myriophylle à épi : Guide_Myriophylle_CRE-laurentide

VOTRE COLABORATION EST ESSENTIELLE AFIN QUE LES GÉNÉRATIONS FUTURES PUISSENT PROFITEZ DE NOTRE LAC

LES ALGUES BLEU-VERT DANS NOS PLAN D’EAU

Vieilles comme le monde!

Les algues bleu-vert, dont le terme scientifique est cyanobactéries, ne sont pas l’œuvre de l’être humain. C’est plutôt l’inverse qui est vrai : l’être humain existe grâce aux algues bleu-vert! En effet, il y a de cela bien longtemps, les algues bleu-vert ont participé à l’expansion de la vie sur terre en produisant de l’oxygène. Aujourd’hui, elles continuent de peupler les plans naturels d’eaux douces et marines. Elles s’apparentent davantage à des bactéries, mais partagent aussi des caractéristiques communes avec les algues.

LA PROLIFÉRATION DES ALGUES BLEU-VERT

Dans certaines conditions, les algues bleu-vert prolifèrent rapidement et forment ce qu’on appelle une fleur d’eau. Voilà un nom bien poétique pour un phénomène plutôt malencontreux! Ne ressemblant en rien à une fleur, elles ont plutôt l’aspect d’un déversement de peinture, d’un potage au brocoli ou d’un mélange de fines particules ou de filaments très courts. Visibles à l’œil nu, elles sont souvent de couleur verte ou bleu-vert, mais tirent parfois sur le rouge. Près du rivage, les fleurs d’eau s’accumulent sous forme d’écume. Il arrive même qu’elles sentent mauvais. Outre leur aspect rébarbatif, les fleurs d’eau ont la caractéristique de pouvoir produire des toxines. L’usage qu’on pourra faire d’un plan d’eau dépendra de l’importance de la contamination par ces toxines.

LES CAUSES

Une prolifération d’algues bleu-vert peut être déclenchée par divers facteurs, comme la température élevée de l’eau, le faible courant ou la stagnation de l’eau. Toutefois, le principal coupable est le phosphore. Au départ, il faut savoir que le phosphore est un élément essentiel à la vie. Il fait partie des éléments de base de notre alimentation comme de celle des animaux, des plantes, des algues et même… des bactéries! Nous l’utilisons pour fertiliser nos pelouses et enrichir nos jardins. Il est employé en agriculture pour stimuler la croissance des végétaux. Le phosphore est naturellement peu abondant dans les eaux de surface. Les activités humaines contribuent toutefois à augmenter sa présence dans les milieux aquatiques. Les surplus de phosphore se retrouvent dans les eaux usées domestiques ou encore, dans les eaux de ruissellement et de drainage qui s’écoulent des zones déboisées, des champs et des terrains riverains enrichis par les engrais, le compost, les fumiers et les lisiers. Finalement, le phosphore aboutit dans les cours d’eau et les lacs. Lorsqu’il s’y trouve en trop grande quantité, il stimule une croissance excessive d’organismes qui y vivent. Certains d’entre eux profiteront de la manne plus que d’autres : c’est le cas de diverses plantes aquatiques et, malheureusement, des algues bleu-vert.

LA PRÉVENTION DEMEURE LE MEILLEUR REMÈDE

Contrer le phénomène de la prolifération des algues bleu-vert n’est pas facile. La meilleure façon est d’agir directement à la source du problème. On doit avant tout éviter d’envoyer trop de phosphore dans les plans d’eau. Il existe pour cela des moyens simples, à la portée de tous. En voici quelques-uns :

  • Restaurer la végétation des rives, ou éviter de les défricher, car les végétaux en bordure des plans d’eau retiennent les sols qui peuvent être riches en phosphore et utilisent cet élément fertilisant pour leur croissance.
  • Limiter l’emploi d’engrais chimiques, de compost ou de fumier sur la pelouse.
  • Utiliser des savons et des produits nettoyants sans phosphate.

Veiller à la conformité et au bon fonctionnement de son installation septique.

Empêcher les surcharges de phosphore dans le plan d’eau et en amont dans le bassin versant : voilà la meilleure arme contre la prolifération des algues bleu-vert. Cette action préventive exige un effort collectif, tant de la part des citoyens que des acteurs économiques et des autorités municipales et gouvernementales.

Pour plus d’informations, se référer au site du Ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques.